top of page

Projet de Fin d'étude - "La place de l'eau".

Co-réalisé avec Arthur Dupas Architecte DE.

Directeur d'étude :  M. François CHOCHON

"Malgré un grand fleuve à ses pieds, Paris a longtemps manqué d’eau ou, du moins, n’a pas eu accès à une eau de qualité. Il faut attendre les travaux entrepris par l’ingénieur Eugène Belgrand (1810-1878), sous l’impulsion du baron Haussmann et de l’empereur, pour faire entrer la capitale dans la modernité et la salubrité. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, cet ingénieur des Ponts et Chaussées va créer le premier réseau unifié d’eau potable de Paris. Entre 1860 et 1880, des travaux colossaux accompagnent ces aménagements : aqueducs, réservoirs, regards, usines de traitements d’eau potable, galeries souterraines, égouts… toujours en activité ; marquant la ville et sa composition urbaine de ses évolutions.

 

De tous temps, les édiles ont voulu marquer leur politique de l’eau dans le regard des Parisiens, comme avec la construction de fontaines publiques dans tout Paris sous Napoléon III. L’alimentation et la distribution gratuite en eau potable de la ville apparaît comme un symbole de pouvoir et de puissance. Sont alors ériger de gigantesques fontaines au milieu des places de la ville, générant lieux de rencontre et repères spatiaux au sein d’une ville dense. L’eau se révèle être un facteur essentiel dans la composition de la ville.

 

Installations sensibles, discrètes, ces infrastructures ont du se fondre et se cacher au fil des années dans le paysage parisien. Le réservoir Montsouris en est un exemple, il fut recouvert de pelouses (terrains de football) dans le but d’éviter toute identification par l’aviation allemande, lors de la deuxième guerre mondiale.

 

Aujourd’hui, quels rapports urbains entretiennent ces lieux avec la ville ?

 

Des oasis en désuétude,

 

Du fait du caractère sensible de ces infrastructures, le paysage urbain s’est peu à peu clôt autour de ceux-ci. Inconnus à l’extérieur, les sites des Réservoirs de la métropole parisienne représentent de formidables espaces de remise en question, de réflexion sur la  faisabilité d’une densification et d’une requalification d’un cœur urbain déjà dense.

 

Nous partons d’un constat effectué dans les années 1980 que les 1700 km de canalisations et la dizaine de réservoirs datant de Haussmann ne sont plus aux normes en termes d’efficacité, et qu’ils occupent une partie non négligeable de la superficie de la capitale ; ces infrastructures sont en sursis. Néanmoins, dans un moment où le développement durable et l’écologie sont des notions capitales dans les politiques des villes, il est impensable de se passer de ce réseau qui sert à nettoyer les trottoirs, les égouts et à arroser les espaces verts de la capitale.

 

En pleine crise économique, il semble plus intéressant  d’envisager une réhabilitation de ces lieux chargés d’histoire en opposition d’une destruction totale estimée trop coûteuse.

 

En parallèle de la future modernisation du réseau, l’enjeu est de s’intéresser à la valorisation et à la reconquête du territoire de certains réservoirs potentiellement obsolètes.

Comment et pour qui envisager cette reconquête infrastructurelle, dans un Paris dense ?

Quelles faisabilités pourraient y voir le jour ?

 

Situé en plein cœur du 16ème arrondissement, Le réservoir de Passy en est un exemple : mi enterré, mis à l’air libre, il constitue aujourd’hui une sorte de lac artificiel, apprécié des oiseaux et de quelques riverains.

Comment révéler ces oasis urbain ?

À l’échelle de la ville en pleine métropolisation, comment interpréter et travailler ces espaces de pleins et de vides ?

 

 

Comment révéler et faire bénéficier aux parisiens la présence de cette « eau » toute proche mais non-soupçonnée ?"

Le pavillon sur l'eau, perspective.

Le pavillon sur l'eau, perspective.

Photos de maquettes.

bottom of page